témoignage de Soeur André Marie

témoignage sur sa vocation...

Témoignage de ma vocation (par Sr André Marie).

 

"Bonjour à ma famille Église.

 

Témoigner de ma vocation ? Ma vocation ! Une histoire d’Amour

                                                                                    d ’Alliance

                                                                                    de Fidélité.

 

J’étais encore dans le sein de ma mère que déjà Il m’appelait par mon nom… pourtant !! comme disait la voisine de maman : « la pauvre », elle ne gardera pas sa petite… et la preuve, je suis là.  

 

Dans le mot « vocation » il y a « voix, appel ». C’est un mouvement intérieur par lequel on se sent appelée…mouvement !! et tant qu’il y a vie, il y a mouvement.. Cet appel est incessant, le même : «  hier, aujourd’hui, maintenant ».

Je suis donc née avec.

 

Puis l’âge de raison se développant, la petite Thérèse de Lisieux se présente dans l’histoire d’une âme et m’attire dans son sillage, « la Petite Voie ». L’appel grandissait avec moi : « Viens ! suis- Moi », c’est irrésistible… je n’ai même pas demandé pourquoi faire ? J’avais à me laisser faire …   Il me semblait aller à la rencontre d’un bonheur, du bonheur, car à travers les bruits, les silences, Il m’interpellait« l’oreille du cœur ne se bouche jamais. »

 

Je vivais un passage de « fiancée » comme dans le cantique des cantiques : « écoutez-le, c’est lui qui arrive »… Je vivais un rêve de beauté !! de plénitude à la manière d’Isaïe :    « comme la fiancée fait la joie de son fiancé », ainsi, « tu seras la joie de ton Dieu ».     

 

Et, n’en pouvant plus d’attendre à 17 ans et 3 mois je fais le saut dans l’inconnu…

Accompagnée de mes parents dans la Congrégation !!! Eux sont partis ! et moi j’étais là au milieu de mes sœurs, me disant qu’elles « étaient des étrangères » ! mais je suis restée, Il était le plus fort.

Vous vous rendez compte ! ne rien voir, ne pas le voir, et tout miser dans la foi, et cette certitude que rien n’ébranle !!! « Folie » dit Saint Paul.

 

Puis ce fut les années où tout l’être s’émancipe ! se questionne ! être femme…je me souviens avoir dit à une de mes sœurs : « je ne pourrai jamais être maman !», rassurez –vous, j’ai des millions d’enfants nés dans le creux de mon cœur.

Pour cette période assez tourmentée, j’ai eu le bonheur de rencontrer une personne sur mon chemin, cadeau pour la vie.

Mais, qu’est-ce que cette vie ?

 

Toute vie de  religieuse, de marié, de célibataire, conduit à Dieu. Le chemin est seulement différent : elle donne cet aspect eschatologique où nous serons tous réunis, « noirs et blancs » «  tout en tous  et nous lui serons semblables ».

Nous lui serons semblables parce que « nous le verrons tel qu’IL est : «  Un dans le Christ Jésus ».

La Vie Religieuse est reliée à Dieu de manière forte et heureuse ! Et, «reliée à l’humanité avec Dieu ».     C’est un chemin avec des vœux, le célibat, et les temps forts de : Partage, Prière, Pardon, Mission, Témoignage, Joie, Fête…

 

Combien me disent : «  ce ne doit pas être facile de vivre cela ? » Pourtant !

Actuellement , nous sommes sept, « les sept chœurs des anges, mais pas des anges !

De suite je dis que la meilleure façon de gravir le chemin de la sainteté, c’est de s’accepter différentes,

Se réjouir des succès,

Ne pas juger, tirer parti de toute contrariété, revers, souffrance… les aspérités (et ça existe) finissent par s’arrondir, car « le travail sur soi »   retentit sur les autres ! Les autres sont des « cadeaux » qui vérifient si nos actes correspondent à nos paroles ! Elles sont des marches vers le ciel ! Comme disait une de mes sœurs.

 

Je ne suis pas religieuse pour moi,    comme dans le couple on ne se marie pas pour soi, mais ensemble, !    Pour ce faire, souvent je dis : « Sainte marie, prie pour nous », et aussi « maintenant », sa main tenant la mienne.

 

Or le bonheur transpire, ça devrait se voir ! Alors comme la petite Thérèse, j’essaie « d’être dans le cœur de l’Église…dans le cœur du monde…   d’être l’Amour, d’être un reflet de ce bonheur qui m’habite.   

 

Que nos visages soient comme le vitrail qui laisse passer la lumière du soleil, la lumière du Christ, et que nous donnions envie à beaucoup, de se laisser aimer,

                                                                                   de croire, grâce à nos visages de ressuscités. 

 

Etre un feu qui en allume d’autres… 

 

Car l‘Amour du Seigneur n’est pas épuisé…

Sa compassion « chaque matin se renouvelle ». "

 

 

 

 

Article publié par Benjamin Sellier • Publié le Dimanche 17 mars 2013 • 5341 visites

keyboard_arrow_up