UN PEU D'HISTOIRE
800 ans avant J.C.
Sur le Mont Carmel, un prophète: Elie
Le Mont Carmel, en Israël, est célèbre pour sa beauté et sa situation stratégique.
Il fut le théâtre de la geste d’Elie, le plus grand de tous les prophètes à travers lequel s’est manifestée, à la cime du saint Mont la puissance du vrai Dieu, opposée à l’impuissance des idoles.
Dans l’Ancien Testament, les Livres des Rois racontent les épisodes dont le prophète est le protagoniste depuis sa brusque apparition, comme s’il était sorti du néant, jusqu’à son enlèvement, tout aussi mystérieux, dans le ciel sur un char de feu.
Ces deux paroles d’Elie ont été choisies comme devises du Carmel.
« Je suis rempli d’un zèle jaloux pour le Seigneur Sabaot ! »
(Premier Livre des Rois 19,14)
« Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens. »
(Premier Livre des Rois 18,15)
Au Moyen Age
Croisades et pèlerinages en Terre Sainte
Les Croisades, et spécialement la prise de Jérusalem en 1099, ont pour conséquence immédiate de très nombreux voyages entre l’Occident et le Moyen Orient.
Dans les territoires conquis s’installent des chevaliers occidentaux, souvent des cadets de familles nobles, à la recherche de la richesse, et des marchands des villes maritimes italiennes qui établissent leurs bases commerciales dans les quartiers des ports.
Dès les premiers siècles du christianisme, la Palestine est une terre de pèlerinages. En même temps que la Syrie et l’Egypte, elle abrite un nombre important d’hommes qui ont choisi de vivre sur la terre du Seigneur.
Des ermites s’installent notamment dans le désert de Juda, dans les régions arides autour de la Mer Morte, ou près de Jérusalem. D’autres se retirent sur le Mont Carmel…
XIIe-XIIIe siècles
Naissance de L’Ordre des Frères de
la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel
Dans les grottes creusées dans le flanc de la montagne du Carmel demeurent des hommes qui s’inspirent du prophète Elie. Ils vivent en ermites à la recherche de Dieu.
Une source qui jaillissait et jaillit toujours, un peu au-dessus de l’entrée de la vallée, tire précisément son nom d’Elie. La légende affirme que le prophète s’y était désaltéré.
Le premier document littéraire qui nous fait connaître l’existence des ermites latins du Carmel est la Règleécrite pour eux par Albert, patriarche de Jérusalem. Dès lors, les ermites sont considérés comme une famille religieuse.
Dans la lettre qui constitue la Règle des Carmes, Albert invite à construire un oratoire qui représentait le centre autour duquel était réuni le groupe des ermites. Cet oratoire primitif fut dédié à Marie, à la suite de quoi les religieux furent connus sous le nom de « Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel ».