“L’Homme, un être appelé”

Revoir les conférences de carême 2014 à Notre Dame de Paris sur le thème : “L’HOMME, UN ÊTRE APPELÉ”

« Toi, suis-moi. » (Jn 21, 22).

par Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris.

 

Ai-je le droit de croire à mon étoile et de la chercher dans le ciel ? Dieu appelle. L’humanité tout entière est appelée. L’Église est l’humanité qui se sait appelée et répond. Elle est la portion qui répond à cet appel. A la lumière de l’appel de Dieu, on peut dire que la personnalité est originellement une existence appelée, un sujet convoqué. La notion de personne est à comprendre comme vocation, appelée à un rôle dans le dessein de Dieu.

 

 

 

« Beaucoup sont appelés mais peu sont élus » (Mt 22,14) 

Par Mgr Michel Aupetit, évêque auxiliaire de Paris.

 

Si les paroles de Jésus ont fasciné son auditoire : « jamais homme n’a parlé comme cet homme » et continuent de bouleverser les cœurs, certaines phrases par lui prononcées sont dures à entendre car elles nous déroutent.

« Beaucoup sont appelés et peu sont élus » appartient à ces expressions que nous aimerions occulter car elles semblent contradictoires avec l’infinie miséricorde qui émane de lui et qui nous rassure. Quel est donc cet appel si généreux qui semble s’exténuer dans une élection parcimonieuse ? Ne sommes-nous pas tentés de dire comme les disciples : « Qui donc peut-être sauvé ? »

 

 

« Rappelle-toi les signes du Seigneur » (Dt 7, 19)

Par Mgr Bruno Lefevre Pontalis, vicaire général du diocèse de Paris.

 

Du premier moment de la création, Dieu est impliqué dans la vie de son peuple et de l’humanité. Il se dit dans l’histoire des hommes et le déroulement de nos existences. Il se révèle rarement avec le fracas du tonnerre. Dieu n’aime pas se donner en spectacle. Mais comme nous avons tendance à attendre des évènements extraordinaires pour comprendre sa volonté, nous risquons de passer assez facilement à côté de ces signes par lesquels le Seigneur nous appelle chaque jour. Comment la Bible parle-t-elle des signes de Dieu ? Pourquoi Jésus lui-même a, tantôt accepté, tantôt refusé de donner des signes de sa mission ? Quels sont aujourd’hui les manifestations sûres par lesquelles Dieu continue de nous appeler ? Comment en discerner l’authenticité ? Devons-nous finalement attendre et demander des signes ?

 

 

« Celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera » (Lc 9,24) 

Par Mgr Eric de Moulins Beaufort, évêque auxiliaire de Paris. 

 

L’appel de Jésus est radical : il ose appeler à perdre sa vie à cause de lui. A la réflexion, ce mouvement : perdre pour gagner, s’enracine dans notre condition humaine. Le plus beau déploiement humain suppose de renoncer à savoir ce que l’on devient. Il faut donc développer ses talents, tirer profit des expériences et des opportunités de la vie, mais progresser aussi dans la capacité à tout remettre, à ne rien mesurer soi-même : au bout du compte, l’appel de Dieu m’arrache à moi-même et me fait devenir ce que je ne peux avoir prévu d’être. La beauté d’une vie ne vient pas de ce qu’elle produit mais de sa fécondité.

 

 

« Celui qui m’a vu a vu le Père. » (Jn 14,9) 

Par Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris. 

 

Notre monde s’est profondément transformé en quelques années et a vu surgir des projets de société que les générations à venir auront à assumer sans les avoir choisis. L’Eglise reçoit de Dieu la mission de parler au nom de l’homme image et ressemblance de Dieu. Dans les transformations du monde, elle cherche à indiquer un chemin qui corresponde au bien de tout homme et de tout l’homme. Le Christ, Dieu fait homme, vient éclairer le sens de la vie de l’homme d’une manière nouvelle : il vit filialement et nous apprend à reconnaître le Père.

 

 

« Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1Tim 1,15) 

Par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. 

 

« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mc 2, 17). Cette phrase pose une multitude de questions. Qui sont « les pécheurs » ? Comment Jésus les appelle-t-il ? Comment répondre à cet appel ? Et que deviennent les justes alors ? Les figures de Pierre, Lévi et Zachée nous permettront de mieux saisir l’irruption de la grâce de Dieu dans l’histoire des hommes et comment Dieu dans sa miséricorde vient solliciter de nous une réponse libre afin de devenir un signe d’espérance pour le monde.

 

Article publié par Père François Triquet • Publié le Lundi 10 mars 2014 • 6134 visites

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